A l’occasion du 9ème Festival de musique de Besançon/Montfaucon, l’Ensemble Cristofori a investit l’Eglise Notre-Dame de Besançon pour l’enregistrement des concertos pour piano KV 238 & 246. L’occasion de de partager avec vous ce bel article de Sarah Geroge, journaliste au Progrès.
Happés par la magie des lieux mais aussi par son acoustique particulière, les musiciens se sont ainsi installés durant plusieurs jours à l’église Notre-Dame à Besançon pour procéder à l’enregistrement. Ils devraient s’y produire à nouveau au début du mois de juin en préparation du quatrième volume. « Nous venons de sortir notre troisième disque, il y en a encore sept derrière pour compléter l’intégrale, c’est un travail prenant mais c’est fascinant », commente Arthur Schooenderwoerd. C’est d’abord pour des raisons pratiques que ce lieu a été choisi plutôt qu’une salle classique. « Il n’y en avait pas d’autres de libres sur Besançon avec une si belle acoustique. Il y a bien le théâtre Kursaal, mais on ne peut pas le louer trois ou quatre jours. Il y a aussi la salle du Parlement mais elle est souvent occupée.» Le cadre tranquille de l’église Notre-Dame, installée en centre-ville, s’est ainsi montré propice à l’enregistrement de concerts classiques. « L’acoustique y est très claire, on entend toutes les voix très bien. Il y a une réverbération, c’est sûr, mais pas trop importante non plus. Ce qu’il est surtout essentiel d’entendre, c’est la polyphonie. » À travers ses enregistrements (malheureusement fermés au public pour des raisons de sécurité), l’Ensemble Cristofori fait donc vivre l’église Notre-Dame à sa façon. Pour réaliser leur deuxième volume, il s’était installé à la Saline, à Arc-et-Senans, mais rien de comparable. « Nous avions enregistré par 10°, il faisait très froid », se souvient Arthur Schooenderwoerd. L’église reste donc leur lieu de prédilection. Il se pourrait même qu’il se consacre après Mozart aux symphonies de Beethoven et Schubert.